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Mon baptême
29 mars 1925.
Une petite maman bien triste : le baptême de son bébé
ne va pas être « carillonné »,
pas même « sonné ». Non. Parce
que dans le diocèse alors, on doit faire baptiser son bébé
dans les 10 jours. Le 11e, c'est trop tard. Donc pas de cloche !
Honte de maman, publiquement « punie »
On ne faisait les baptêmes que les dimanches, et certainement,
le 22, ça ne devait pas être possible. Le parrain
d'Anne était Benjamin III Courjaret, dit Tonton de Saumur.
Mes parrain et marraine à moi étaient tout jeunes :
Pierre Charles, de Belnoue (Saint-Mathurin) 15 ans, fils
d'un ami de papa, grand amateur de beaux chevaux. Il était
un peu « demeuré », mais sa paysanne
de maman était merveilleuse. Elle est de ces 4 ou 5 femmes
pour lesquelles j'ai eu une admiration sans faille.
Simone Bouju-Breton, de Bron, 10 ans, cousine de papa. C'est maintenant
une dame très agréable de 86 ans à qui nous
rendons volontiers visite.
Cependant Tante de Saumur qui avait offert une belle médaille
à Anne, filleule de Tonton, m'offrit la même, (de
même quelle m'offrira le même beau missel à
ma communion solennelle). Quelle en soit ici encore remerciée
Car elle sera marraine de Bernard qui sera parrainé par
Tonton Jean Jaunault, et, à vrai dire, je me sentis parfois
un peu hors du circuit des oncles et tantes, un peu seule