Le baron MERLET est le personnage historique le plus important de la commune de Louresse-Rochemenier. Il n'est pas très connu localement car ses activités administratives et politiques ont été exercées ailleurs. C'est vers le milieu de sa carrière qu'il a acheté le château du Pont-de-Varannes où il a vécu jusqu'à sa mort. Son parcours a déjà été très bien étudié par divers historiens, surtout par les archives départementales de la Vendée, département où, en tant que préfet, il a effectué un travail remarquable. La lecture de sa biographie donne le tournis. Elle est tellement riche qu'on pourrait croire qu'il a vécu plusieurs vies. Bien entendu, dans cet article, on ne trouvera qu'un résumé chronologique. Pour plus de détails on peut se tourner vers différentes publications et vers les sites web tels que Wikipedia et les archives départementales de la Vendée.
Deux villes rendent hommage au baron MERLET en ayant baptisé des rues à son nom. Tout d'abord Martigné-Briand, sa ville de naissance. Et enfin La-Roche-sur-Yon (Vendée) où un grand boulevard porte le nom du préfet MERLET.
1761 (25 septembre) : naissance à Martigné-Briand. Père : MERLET Jean, marchand fermier. Mère : GRIGNON Marie Magdelaine. Comme on le constate, l'origine est modeste, voire de petite bourgeoisie, et on devine que le jeune MERLET devait être un étudiant brillant et travailleur ainsi qu'un grand orateur, qualités qui lui ont permis de faire une carrière exceptionnelle.
Il fait des études de droit à Angers et devient avocat à Saumur.
1785 (1er février) : mariage à Saumur avec CLEMENT Marie (née le 2 janvier 1764 à Saumur) . Ils auront quatre enfants.
1789 : il rédige les cahiers de doléance du tiers-état dans sa circonscription.
1789 (juillet) : il est nommé major de la garde nationale (milice de citoyens).
1790 : Il est élu conseiller municipal de Saumur, puis procureur-syndic du district (sorte de sous-préfet à l'échelle d'un canton).
1791 (8 septembre) : il est élu député à l'Assemblée législative.
1792 (7 août) : il devient président de cette assemblée dans une période très agitée.
1793 : pendant l'épisode de la terreur, se sentant menacé, il part se cacher en limite de la Vendée, mais ne s'enrôle pas dans l'Armée catholique et royale.
1794 (27 juillet) : le calme revient et il reprend son activité d'avocat.
1795 (5 juillet) : il acquiert le château du Pont-de-Varannes à l'âge de 35 ans. Il est très souvent absent, c'est donc son épouse qui gère la propriété.
1799 : avènement du Consulat et entrée en scène d'un certain Bonaparte. MERLET est nommé Conseiller général de Maine-et-Loire.
1800 (30 novembre) : il est nommé préfet de la Vendée et le restera huit années. Il remplace le tout premier préfet Jean Baptiste LEFAUCHEUX DES AUNOIS qui a des problèmes de santé. Ce poste, juste après la guerre civile, est un des plus difficiles de France. Les plaies ne sont pas toutes refermées. A force de diplomatie, de patience et de talent administratif, il rétablit la paix dans les esprits. Il transfère la préfecture de Fontenay-le-Comte à La-Roche-sur-Yon. Le mégalomane Napoléon lui ordonne de transformer La-Roche-sur-Yon en Napoléon-ville, cité modèle tout à la gloire de l'empereur, mais MERLET échoue, faute de moyens dans une France ruinée par les guerrres napoléoniennes. Il est démis de ses fonctions en 1808, mais les Vendéens lui témoigneront toujours de la gratitude puisque, plus tard à la chute de Napoléon, ils demanderont (même les royalistes) le retour du préfet MERLET. En vain.
1804 (14 juillet) : il est fait commandant de la Légion d'Honneur.
1806 (11 juin) : il est nommé maître des requêtes (préparation des projets de loi) en service extraordinaire (si on a besoin de son expertise) au Conseil d'Etat.
1808 : suite aux difficultés de la construction de Napoléon-ville, il est démis de ses fonctions de préfet de la Vendée.
1809 : il refuse les préfectures du Maine-et-Loire puis de la Rhur (Allemagne). Le 17 mars, il est nommé immédiatement président de la commission du Magistrat du Rhin. Le Magistrat du Rhin est une institution de Napoléon chargée de la conservation des rives de ce fleuve de la Suisse jusqu'à l'embouchure. Sa mission est à la fois administrative, technique et diplomatique, et, semble-t-il, bien rémunérée.
1810 (9 septembre) : il est promu Baron de l'Empire.
1812 : démission de la commission du Magistrat du Rhin. Il est disponible pour d'autres postes mais l'occasion ne se présente pas. Napoléon abdique en 1814.
1815 : Conseiller d'Etat pendant les cent jours du retour de Napoléon. Il rentre ensuite définivement au château du Pont-de-Varannes à l'âge de 54 ans.
1828 (28 mars) : décès de la baronne MERLET-CLEMENT Marie au château de Pont-de-Varannes à l'âge de 64 ans.
1830 (16 décembre) : décès du baron MERLET Jean-François au château du Pont-de-Varannes à l'âge de 69 ans.
Page précédente
Page d'accueil