Les mariages de 1880 à 1950. Statistiques.

365 mariages ont été célébrés à la mairie de Louresse de 1880 à 1950.

Pourquoi le choix de cette période de 1880 à 1950 ? Ce choix a été fait pour que les statistiques correspondent à peu près aux photos qui servent de base à cette étude, comme on le verra dans les chapitres suivants.

La courbe de tendance en pointillé rouge montre que la moyenne du nombre de mariages par année n'a quasiment pas évolué en 70 ans soit environ 5 par an. Il n'y a qu'une très légère diminution. La courbe bleue en "dents de scie" n'est pas toujours facile à interpréter, sauf pour les périodes de guerre : 1914-18 (A) et 1939-45 (B). Ces périodes particulières, qui seront évoquées dans un autre chapitre, ont bouleversé le calendrier des mariages. En revanche le chiffre de 13 mariages en 1887, suivis de 5 mariages en 1888 et seulement 2 en 1889 est pour l'instant difficile à expliquer si ce n'est par les aléas de la démographie. L'absence de mariage en 1949 est tout aussi étonnante, mais c'est une petite commune et on peut supposer que dans les grandes agglomérations la courbe est lissée car basée sur un plus grand nombre de mariages.

Pourquoi précisément à partir de 1887 ? Tout simplement parce que cette étude est basée sur 148 photos de groupes de mariages dont la plus vieille date de 1887. Nous avons l'espoir d'en trouver d'autres et remonter jusqu'en 1880. Les mariages où les conjoints sont veuf et veuve n'ont pas été retenus. Il faut que l'un des deux mariés se marie pour la première fois.

Comme sur le graphique précédent on voit sur cette courbe le déficit de photos pendant les guerres de 1914-18 (A) et 1939-45 (B) , qui correspond à la quasi absence de mariages. Après les guerres les mariages reprennent de façon spectaculaire avec un record de photos en 1921 (12 photos) et 1946 (6 photos). La courbe de tendance en pointillé rouge indique un usage croissant de la photographie de groupe qui n'est pas lié à une augmentation des mariages, dont le nombre est plutôt stable sur la courbe précédente, mais plutôt à l'ancrage progressif d'une coutume. Un mariage sans photo n'est pas un vrai mariage. L'augmentation du niveau de vie favorise aussi la demande de photos. Auparavant elles étaient chères mais l'apparition de nouvelles techniques et la concurrence entre photographes ont logiquement fait baisser les prix.

Toutes ces photos de groupes de mariage ont été trouvées chez des habitants de la commune de Louresse-Rochemenier ou dans les communes environnantes, chez la famille proche ders Louressois ou chez des amis. Comme le veut la coutume, les mariages ont lieu dans la commune de résidence de la mariée, mais il y a des exceptions. Il y a beaucoup de mariages internes à la commune mais des jeunes gens sont aussi allés chercher leur conjoint plus ou moins loin, sachant que "loin" autrefois n'a pas la même signification que "loin" aujourd'hui. Toutes les photos de la collection ont donc un rapport avec la commune et concernent généralement des mariés issus des mêmes catégories socio-professionelles. On peut dire que cette collection est représentative des mariages dans une petite commune rurale du Sud-Est de l'Anjou. Une même étude dans une grande agglomération aurait des résultats différents.

Voici les communes où ont eu lieu les mariages, avec leur nombre :

Ambillou-Château : 13

Brigné-sur-Layon : 1

Brossay : 1

Chemellier : 1

Cizay-la-Madeleine : 1

Concourson-sur-Layon : 2

Dénezé-sous-Doué : 18

Douces : 2

Doué-la-Fontaine : 9

Gennes : 2

Genneton (Deux-Sèvres) : 1

Grézillé : 1

Le-Puy-Notre-Dame : 3

Les Alleuds : 1

Les-Cerqueux-sous-Passavant : 1

Les Ulmes : 2

Les Verchers-sur-Layon : 1

Louerre : 7

Louresse-Rochemenier : 77

Luigné : 1

Martigné-Briand : 4

Meigné-sous-Doué : 3

Montfort : 2

Quincé : 1

Saint-Georges-Chatelaison : 1

Saint-Martin-de-la-Place : 2

Saint-Mathurin : 4

Verrie : 1

Plusieurs de ces photos nous permettent d'illustrer cette étude. Les noms de famille ne sont mentionnés que pour les photos ayant plus de 100 ans. Cette collection de vieilles photos est magnifique. Toutes ont été scannées et immédiatement rendues à leurs propriétaires. Il y a vraisemblablement peu de communes en Anjou où une telle collection a été rassemblée.

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